Piétonisation des voies sur berges : le point sur la controverse

A Paris, la fermeture des voies sur berges entraine mécaniquement une augmentation du trafic sur les voies et rues qui bordent les quais de la Seine.
La Mairie de Paris et la Région ne sont pas d’accord sur l’impact de la piétonisation des voies en matière de trafic, de temps de parcours et de pollution. La Région affirme que les bouchons et les nuisances sonores augmentent et la pollution de l’air s’aggrave. De son côté, la Mairie de Paris note une réduction du trafic sur les principaux axes de report et constate que le temps de parcours et inférieur à celui prévu par l’étude d’impact.
Sur l’évolution entre septembre 2015 et septembre 2016, la Mairie notait un allongement de 39 % du temps de trajet sur les quais haut le soir, alors que la Région affichait une augmentation de 74 % !
Il est très étonnant d’aboutir à des résultats si divergents à partir de mesures issues de données similaires. En effet, celles concernant le trafic proviennent de mêmes capteurs électromagnétiques. Ce qui impliquerait que la Mairie de Paris et la Région ne calculent pas et surtout ne présentent pas les mêmes choses. Ces divergences méthodologiques entravent la comparaison et ne permettent pas aux parisiens d’avoir un avis tranché sur la question.
La Région concentre ses attaques avant tout sur la qualité de l’air. Elle constate plus de pollution, contrairement à la Mairie de Paris qui affirme que la fermeture des voies sur berges a entrainé l’amélioration de la qualité de l’air.
Avouons qu’il y a de quoi être perdu au milieu de cette guerre des chiffres. Le rapport complet de la première campagne comprenant l’interprétation de l’ensemble des résultats sera publié en mars 2017. Mais le rapport final de l’étude intégrant la deuxième campagne de mesure en période estivale et la comparaison entre ces deux campagnes ne sera connu qu’en septembre… Sans attendre, nous lançons un appel à témoins : riverains, usagers, faites nous part de votre témoignage : nous suivrons attentivement ce dossier et confronterons les données publiées aux expériences vécues.

7 réflexions sur « Piétonisation des voies sur berges : le point sur la controverse »

  1. Je suis opposé à la politique de madame Hidalgo sur pas mal de sujets (JO 2024 à Paris, développement de la vie nocturne, etc.), mais sur d’autres, dont celui des voies sur berge, je suis plutôt d’accord avec elle car je suis pour une réduction drastique de la place de la voiture à Paris, et même pour sa suppression (hormis évidemment exceptions : transports en commun, dont taxis ; véhicules d’urgence ; etc.). Je suis donc assez satisfait de la fermeture des voies sur berge. Je reconnais cependant que certaines rues, comme la rue Étienne Marcel, ont visiblement vu leur circulation augmenter. Et bien sûr, les quais hauts ont également vu la circulation automobile augmenter, sans que la situation soit devenue franchement infernale (et la situation avant la fermeture des voies sur berge était déjà loin d’être parfaite).
    Selon moi à Paris on doit pouvoir se passer de voiture personnelle. Les transports en commun sont nombreux, et Paris, ville à taille très réduite, est tout à fait adaptée à la marche à pied ou au vélo pour ceux qui habitent en banlieue.

  2. Je suis d’accord avec vous : nous sommes pris en otage et nous n’avons pas droit à la parole. Je me déplace souvent en voiture dans Paris et ça devient vraiment infernale ! Si on ajoute à ce problème la diminution sévère des places de parking (tout est réservé maintenant aux vélibs et autolibs) et l’augmentation du prix de parkings souterrains, le tableau est complet….
    Cordialement,
    Barbara Blot

  3. Habitant rue Etienne Marcel, je suis aux premières loges pour vous informer de l'augmentation considérable de la circulation dans cette rue. Il y a très fréquemment d'importants bouchons ce qui n'était jamais le cas auparavant. Sans compter l'augmentation du bruit et des odeurs de tous ces pots d'échappement… En revanche, je ne doute pas que les canards et autres palmipèdes apprécient la tranquillité retrouvée des bords de Seine !
    Béjanin Sophie

    1. Habitant rue du Jour, je confirme vos propos.De plus les voitures qui remontent la rue du Louvre,pour éviter le feu au carrefour
      s'engouffrent rue Jean Jacques Rousseau sans considération des piétons de la rue Coquillère.
      Le triangle rue Coquillère, rue du Louvre,rue Jean Jacques Rousseau est extrêmement dangereux de ce fait.
      Cette partie devrait être piétonne ou éventuellement en inversant le sens de circulation .

  4. Concernant les voies sur berge, la fermeture embouteille tout le quartier : la rue Coquilliere est constamment engorgée dans sa partie en amont de la rue du Louvre, idem pour celle ci et pour la rue Etienne Marcel. On nage en pleines émanations toxiques.
    Concernant les nouveaux jardins des Halles : à peine les grilles de protection des bosquets en plantations sont elles enlevées qu'ils deviennent des urinoirs pour SDF ; les pelouses sont entachées d'énormes puits de lumières prenant presque toute la surface et les bancs gris (ils étaient en matériaux plus esthétiques avant car c'était de la pierre naturelle) commencent à être joyeusement tagués . Je sais que ca n'est pas évident à surveiller, mais c'est dommage que le centre de Paris ressemble, avec la Canopée manquant d'ambition esthétique,et à une gare de métropole régionale sans âme, pour un coût insensé. Par contre, la médiathèque et le centre hipHop sont de belles réussites humaines et très agréables à fréquenter

    Dupuy

  5. Je suis d’accord avec vous : nous sommes pris en otage et nous n’avons pas droit à la parole. Je me déplace souvent en voiture dans Paris et ça devient vraiment infernale ! Si on ajoute à ce problème la diminution sévère des places de parking (tout est réservé maintenant aux vélibs et autolibs) et l’augmentation du prix de parkings souterrains, le tableau est complet….
    Cordialement,
    Barbara Blot

  6. Bonjour, en réponse à votre article sur la piétonisation des voies sur berges, il est évident que les quais sont sur encombrés et les nuisances pour les riverains sont importantes.
    J'ai une voiture que j'utilise en moyenne une fois par semaine et j'ai renoncé à prendre les quais. Le trajet concorde / quai / tunnel des Tuileries était jusqu'alors mon meilleur passage de retour vers mon bureau ou mon domicile tous deux dans le 2eme.
    Et qu'on ne dise pas que les autre voies se sont améliorées… Demandez à des livreurs (toutes catégories) ils perdent un temps de plus en plus important à venir au centre de Paris et sont révoltés!

    Cela n'est pas fait pour améliorer la qualité des habitants du cœur de Paris pris en otage de dispositions idéologiques.

    Cordialement

    Jean-Yves Godechoux

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