Voirie des halles : une réfection au rabais…

La ville de Paris a présenté, à l’occasion d’une réunion publique qui s’est tenue le 2 février dernier, ses projets concernant la voirie autour des Halles.
Fortement endommagées par les travaux du chantier de la Canopée et par une absence d’entretien depuis plusieurs années, toutes les rues du périmètre inclus entre le boulevard de Sébastopol et la rue du Louvre, et entre la rue Etienne Marcel et la rue de Rivoli, ont un grand besoin de réfection.
Après avoir dépensé un milliard pour la rénovation, nous avons appris avec déception que la Ville de Paris avait revu à la baisse le budget qu’elle compte consacrer à refaire les sols compris dans le périmètre du projet : il est passé de 28 millions d’euros à 19 millions. Autre déception : ces travaux vont s’étaler jusqu’en 2019, soit encore 2 ans et demi de chantier dans notre quartier. Enfin, troisième déception : compte tenu du budget réduit, certaines rues ne seront pas refaites.
Les plus : La rue de Turbigo, qui est devenue un no-man’s-land depuis le début des travaux, la jardinière St Eustache, qui constitue un dédale d’escalier et le “plateau” saint Eustache qui voit passer quotidiennement 300.000 piétons seront refaits et des arbres seront plantés. Il en sera de même pour la rue Saint Denis et la plupart des rues alentour.
Les interrogations : Le choix des matériaux, mélange d’asphalte et de pierre et moins coûteux que les petits pavés qui entourent la Canopée, détonnera avec l’unité qui aurait pu être créée.
Les sens de circulation de la rue des Halles et de la rue du Pont Neuf seront inversés afin de réduire la place de la voiture et de favoriser les cheminements piétons, notamment par la création d’un plateau piétonnier de 8m de large rue des Halles. On peut néanmoins craindre que cet espace reconquis soit très rapidement envahi par les terrasses… et que l’éviction des voitures ne se fasse que par un report sur d’autres rues qui, elles, seront encombrées.
Les moins : Le passage des Lingères demeure le grand oublié de ces travaux. Rien n’est prévu pour son aménagement, alors que l’on peut anticiper une forte fréquentation du fait de la nouvelle sortie de métro place Marguerite de Navarre. Il en est de même pour le bout de la rue du Cygne et le bout de la rue Berger, côté Sébastopol, ainsi que la rue Saint Honoré. Ce sera également le cas pour la rue Etienne Marcel, le haut de la rue Turbigo au niveau du métro, où rien n’est prévu.
On notera d’ailleurs que les futurs “flux” piétons en provenance et vers la Samaritaine, la fondation Pinault ou la poste du Louvre n’ont pas été anticipés.
Enfin, aucun dispositif de contrôle d’accès n’est prévu. Comment croire que le statut “piétonnier” sera respecté ?
Au total, nous regrettons le manque de moyens consacrés à ces travaux censés améliorer notre cadre de vie, le manque d’ambition concernant l’aménagement urbain et l’absence d’action volontariste pour faire respecter le caractère piéton de l’espace public, qu’il s’agisse de rues qui servent régulièrement au stationnement la nuit, ou de trottoirs envahis par les terrasses…
Le diaporama de la réunion est disponible sur notre site, et Accomplir suivra attentivement le déroulement de ces travaux.

 

Une réflexion sur « Voirie des halles : une réfection au rabais… »

  1. Je regrette que le passage des lingères, rue de jonction entre la nouvelle sortie place marguerite de Navarre et la canopée, ait été complètement oubliée dans le projet de la mairie. Il est honteux qu'une rue du cœur de Paris soit un immonde urinoir à ciel ouvert, à l'odeur répugnante, sans que personne à la mairie ne semble s'en émouvoir. Les touristes qui y passent l'air dégoûté en se bouchant le nez doivent repartir avec une bien belle image de la ville !!!

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