Les concepteurs de la Canopée des Halles n’en n’ont visiblement pas fini avec les éclaboussures. Après le toit qui fuit, la “cascade monumentale” qui devait animer d’une “chute d’eau linéaire et sans déchirure sur 10 mètres de haut et un mètre de large” l’ouverture côté jardin, persiste à ne pas couler droit… Ainsi, par temps de pluie, cette eau indomptable qui tombe du toit reste sensible aux aléas du vent et des courants d’air, et refuse obstinément de tomber droit dans le petit espace qui a été prévu pour la recueillir. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été “modélisée” à grand frais par la société d’ingénierie Artelia et Eiffage, constructeur du toit. Résultat : les marches alentours et l’allée qu’elles surplombent sont régulièrement inondées, rendant cet espace bien peu accueillant. La dernière solution en date consiste en une paroi amovible en plastique, installée dès qu’il pleut et retirée par beau temps. Voilà un dispositif bien artisanal, pour compenser un défaut de conception et de réalisation qui a tout de même coûté la modique somme de 243.000 euros TTC. Rappelons en outre qu’aucune solution n’existe à ce jour pour détourner cette eau, puisque le toit lui-même a été conçu pour que sa pente dirige les eaux pluviales vers ce point central. Sauf à installer une descente de gouttière à cet endroit précis.