Association ACCOMPLIR

49, rue Saint-Denis 75001 Paris – www.accomplir.asso.fr – 01 40 28 06 21

 

Propositions de l’Association ACCOMPLIR

pour le projet de rénovation du quartier des Halles

 

Etape 1- Juillet 2003

 

 

L’association ACCOMPLIR, qui réunit des habitants du 1er arrondissement et en particulier du quartier des Halles, s’est dès octobre 2002 vivement intéressée au projet de rénovation des Halles. Elle a organisé de nombreux débats en interne sur cette question (groupes de travail, groupe de discussion Internet, réunions plénières) ; elle a participé activement à la réflexion chaque fois que ce thème a été abordé lors des CICA, conseils de quartier et réunions publiques ; et enfin elle a organisé elle-même, entre février et juin 2003, quatre réunions thématiques de concertation, ouvertes à tous les habitants du quartier, sur les sujets suivants : enjeux de la rénovation ; mixité sociale ; déplacements ; équipements collectifs.

 

C’est à partir de tous ces débats qu’elle a rédigé et adopté en séance plénière, le 28/06/03, la liste des 90 propositions suivantes, destinées au maire de Paris, aux différents élus concernés, aux maîtres d’œuvre du projet, mais aussi aux responsables d’équipements collectifs, aux responsables associatifs du quartier, et à la presse.

 

Cette contribution n’est qu’une première étape, l’association ACCOMPLIR ayant naturellement l’intention de suivre l’avancement du projet et de faire éventuellement de nouvelles propositions au fur et à mesure de sa progression. Ces propositions sont regroupées en 14 chapitres ; les chapitres 1 à 7 sont thématiques ; les chapitres 8 à 14 concernent des sous-ensemble particuliers ou une zone spécifique du quartier :

 

 


I – Concertation

II – Mixité sociale du quartier

III – Equipements de proximité

IV – Equipements culturel et sportifs

V – Action sociale

VI – Accueil des « habitants sans-abri » du quartier

VII – Accueil des visiteurs


VIII – Le Jardin des Halles

IX – La place René Cassin

X – Les pavillons Willerval

XI – Le quartier piétonnier des Halles

XII – Les rues non-piétonnes du quartier

XIII – Le complexe RATP

XIV – La fermeture de « Climespace »


 

 

Les comptes rendus des quatre réunions de concertation publique, mais aussi d’autres réunions et enquêtes organisées par l’association ACCOMPLIR depuis plusieurs années sur le quartier peuvent être consultés sur notre site, www.accomplir.asso.fr, rubrique « Nos dossiers ».

 


I – Concertation

 

-         Le précédent projet urbain concernant les Halles, il y a trente ans, s’est caractérisé par une volonté délibérée de non information et de non concertation avec la population et notamment avec les habitants du quartier, ce qui a obligé ces derniers à entrer en conflit avec les différents responsables du projet. L’une des conséquences a été que la réalisation de l’opération présente des défauts évidents ou des solutions médiocres. Nous demandons

·        La mise en œuvre, tout au long du projet, d’un dispositif de concertation performant et d’une information la plus transparente et la plus complète possible (1)

 

II – Mixité sociale du quartier

 

-         Lorsqu’on est parent d’élève dans les écoles du quartier, on constate que le quartier des Halles présente une bonne mixité sociale, qui est une richesse particulièrement précieuse au cœur d’une grande ville comme Paris ; pour préserver cette mixité sociale de l’habitat, nous demandons

·        la création de nouveaux logements sociaux et intermédiaires dans le périmètre, dont une proportion importante de logements F3 ou F4 permettant d’accueillir des familles (2)

·        le recensement de tous les appartements inoccupés (le quartier connaît l’un des plus forts taux d’inoccupation parisiens), opération qui pourrait éventuellement être organisée avec le concours de la mairie, du conseil de quartier et des associations (3)

·        un effort particulier en faveur des propriétaires d’appartements du périmètre qui ne louent pas leurs appartements, pour les convaincre de confier la gestion de la location à la Ville de Paris, selon le dispositif instauré par la mandature de Bertrand Delanoë (4)

·        l’augmentation de la capacité d’accueil pour les personnes âgées par la création, dans l’arrondissement, d’une résidence médicalisée et de logements libres adaptés (5)

 

III – Equipements de proximité

 

-         Le prix des baux commerciaux ne cesse d’augmenter de sorte que les commerces alimentaires ferment car ils ne sont pas rentables par comparaison avec les commerces de vêtements ou de chaussures, qui se multiplient dans le quartier ; pour compenser cette disparition des commerces de bouche, qui s’accompagne d’une hausse importante des prix et rend plus difficile et plus coûteux l’approvisionnement des habitants, notamment les plus démunis, nous demandons

·        la création d’un marché alimentaire, deux fois par semaine, au début de la rue Montmartre et de la rue Turbigo, le stationnement étant interdit dans ces voies pour cette occasion (6)

 

-         les habitants du quartier bénéficient d’une grande abondance d’équipements culturels et sportifs près de chez eux, mais souffrent de l’absence de locaux spécialement dédiés à la vie locale et aux relations de voisinage ; nous demandons

·        pour les adolescents du quartier, qui n’ont pas de lieu où se retrouver, la création d’une salle de loisirs (babby-foot, jeux de société…) qui pourrait se situer dans les locaux du Parrainage des Cheveux Blancs, 62 rue Saint-Honoré, et ouvrir tous les soirs de 17h à 19h, à condition que ces locaux, qui appartiennent à la SEM Centre et sont dans un état très dégradé, fassent l’objet d’une rénovation complète, et que la Ville subventionne un emploi pour qu’un adulte référent puisse les encadrer (7)

·        que les deux bibliothèques d’adultes et d’enfants, qui sont fréquentées principalement par des riverains, soient rapprochées géographiquement et situées dans un lieu relativement « protégé » (comme l’est la terrasse Rambuteau actuellement), qui pourrait constituer un espace de rencontre et de convivialité pour les habitants (8)

·        la création d’une salle polyvalente du type de celles qui existent en province, qui puisse servir pour des jeux en salle des adolescents du quartier (basket, football…) en dehors des pratiques de club, plus contraignantes, et de toute façon très limitées dans le quartier ; mais qui puisse également servir de salle des fêtes pouvant accueillir deux ou trois cents personnes, car il n’en existe pas dans le quartier, à part la salle des Mariages de la mairie, accessible uniquement aux heures d’ouverture de cette dernière et peu adaptée pour des repas de quartier ou des fêtes associatives ; cette salle pourrait être créée par exemple dans une partie des espaces du parking souterrain situé sous la mairie du 1er, dont la concession va être renouvelée cette année ; elle devrait offrir un accès direct dans la rue et être entretenue par la mairie ; elle pourrait être ouverte le soir, le mercredi et le week-end (9)

·        l’élargissement du trottoir de la rue de l’Arbre Sec à la hauteur de l’école primaire et de la crèche de l’Arbre sec : ce trottoir constitue l’un des rares lieux de rencontre et de convivialité pour les parents du quartier, mais son étroitesse (qui pose aussi des problèmes de sécurité) fait que les parents sont dans l’impossibilité matérielle de rester sur place pour bavarder, et doivent s’en aller dès qu’ils ont récupéré leur progéniture (10)

 

-         la police joue dans ce quartier extrêmement fréquenté un rôle essentiel ; or ses locaux, éclatés en deux sites (rue Lescot et rue du Louvre) sont, de plus, dans un état de dégradation révoltant, et les policiers, qui font continuellement la navette entre les deux sites, vivent et travaillent dans des conditions indignes ; nous demandons

·        l’aménagement d’un commissariat de police unique, bénéficiant de locaux suffisamment importants, adaptés à leur fonction, et rénovés (11)

 

IV – Equipements culturel et sportifs

 

-         Le Conservatoire du Centre est l’un des équipements culturels les plus prestigieux du 1er arrondissement. Sa position centrale facilite l’accès aux élèves des quatre arrondissements. Lieu de vie et de rencontre pluri-hebdomadaire pour les enfants et leurs parents, il est une source de convivialité et de relations de voisinage, dans un quartier que la foule permanente rend très anonyme. Enfin, sa taille importante et le nombre de ses élèves permettent d’offrir à ces derniers, dès leur deuxième année d’instrument, la participation à des orchestres junior, ce qui est extrêmement formateur et gratifiant pour eux. Nous demandons

·        le maintien du Conservatoire du Centre dans le périmètre des Halles (12)

·        le doublement de la taille de ses locaux (1.000 m2 actuellement) (13)

·        pour assurer la continuité du fonctionnement du Conservatoire pendant les travaux, son déplacement provisoire, voire définitif, dans les locaux de la Maison du Geste et de l’Image (1.800 m2) : celle-ci offre des prestations de grande qualité aux scolaires et collégiens de Paris, mais la plupart de ses activités semblent aujourd’hui largement délocalisées, les animateurs se déplaçant le plus souvent vers les collèges, entre autres grâce à l’évolution des techniques vidéo vers plus de souplesse et de mobilité ; son emplacement dans ce quartier et/ou la taille de ses locaux ne sont donc peut-être plus justifiés aujourd’hui (14)

 

-         La Bibliothèque de la Fontaine (pour enfants) est un équipement d’une qualité exceptionnelle ; la bibliothèque d’adultes de la mairie du 1er est à l’étroit dans ses locaux et a des horaires peu fonctionnels (fermeture le samedi, notamment) ; nous demandons

·        le rapprochement géographique de la bibliothèque d’adultes et de la bibliothèque d’enfants, comme indiqué dans la proposition n° 8, avec des locaux adaptés (lumière du jour indispensable) et des horaires fonctionnels, incluant une ouverture en nocturne par semaine (15)

 

-         le Centre d’animation des Halles (FAL) montre un grand dynamisme et offre des activités variées, mais souffre d’être cantonné au fond du Forum ; nous demandons

·        que le FAL puisse bénéficier, au moins pour une partie de ses activités, de locaux en surface, qui auraient l’avantage d’être plus adaptés pour certaines activités, mais aussi de le rendre plus visible et plus accessible pour les riverains (16)

·        dans le cadre de cette réorganisation, la refonte de ses statuts pour lui donner un fonctionnement plus social (instauration du quotient familial) et plus démocratique : les usagers pourraient devenir adhérents et s’exprimer sur le choix des activités notamment (17)

 

-         la Médiathèque connaît une fréquentation extrêmement importante, mais ses locaux sont trop petits (manque d’espace pour l’archivage, notamment) et son matériel est vétuste ; nous demandons

·        l’agrandissement et la modernisation de la Médiathèque pour qu’elle puisse répondre à la demande et s’inscrire dans la dynamique de la « rue du cinéma » qui a été lancée dans le Forum (18)

 

-         les ateliers de l’ADAC, sur la terrasse Rambuteau, semblent n’attirer qu’une faible fréquentation ; nous demandons

·        que la nature des activités proposées par l’ADAC et leur fréquentation fassent l’objet d’une évaluation, afin de déterminer s’il y a lieu ou non de continuer à allouer la même surface à cette association, ou par exemple de fusionner ses activités et ses locaux avec ceux du Centre d’animation des Halles (19)

 

-         l’emplacement et la taille de la Maison du Geste et de l’Image ne sont peut-être plus justifiés aujourd’hui (cf. la proposition n° 13) ; nous demandons

·        l’évaluation du volume des activités de la Maison du Geste et de l’Image sur place et de ses besoins en locaux, et l’étude de la possibilité de la rapprocher de la « rue du cinéma » du Forum des Halles, avec laquelle elle pourrait sans doute offrir beaucoup de synergies (en la transférant dans les locaux de la Maison des Conservatoires ?) (20)

 

-         Le Pavillon des Arts offre des expositions de qualité, mais souffre de son emplacement à un endroit qui le rend très difficile à trouver et de locaux inadaptés (chaleur, lumière) ; nous suggérons

·        le transfert du Pavillon des Arts dans le sous-sol du Forum : l’absence de lumière du jour ne serait pas gênante dans la mesure où les œuvres qu’il présente doivent de toute façon être protégées de la lumière ; sa proximité avec le FAL (Centre d’animation des Halles) lui permettrait par ailleurs d’organiser en partenariat avec ce dernier des ateliers pour les enfants (21)

 

-         les habitants du quartier se plaignent des tarifs prohibitifs de la piscine Suzanne Berlioux ; par ailleurs elle est peu accueillante pour les enfants ; nous demandons

·        la négociation d’une politique tarifaire pour les riverains, comparable à celle des équipements municipaux (22)

·        la mise en place, dans la piscine Suzanne Berlioux, d’équipements plus adaptés pour les enfants (23)

·        l’ouverture aux familles, pendant le week-end, du bassin Léopold Bellan, parfaitement adapté pour les jeux d’enfants (24)

·        la complémentarité des jours d’ouverture et des horaires entre les piscines Saint-Merry et Suzanne Berlioux, de façon à éviter qu’elles soient toutes les deux fermées au même moment pendant les vacances scolaires et/ou aux mêmes heures pendant l’année (25)

 

V – Action sociale

 

-         Dans le premier projet du Forum des Halles étaient prévus un certain nombre de lieux à fonction sociale (notamment au niveau – 4, côté Lescot, c’est-à-dire à côté du bureau de Poste, à la sortie du RER), qui ont petit à petit été évincés pour faire place au commerce ; pourtant, compte tenu de l’abandon de la politique commerciale originelle (tournée vers le luxe), la présence d’équipements à fonction sociale de ce type serait de nature à renforcer l’attractivité commerciale du site pour la clientèle qui est aujourd’hui visée par le Forum ; nous demandons

·        la création d’un « point d’accueil et d’écoute » ouvert à tous, qui aide les gens à remplir leurs papiers et les oriente éventuellement vers des institutions spécialisées (CAF, CPAM, ANPE, juristes…) (26)

·        le rétablissement, toujours dans ces espaces, d’une antenne pour le club de prévention du centre social La Clairière, extrêmement actif et efficace dans le quartier, et qui s’investit notamment auprès des populations antillaises du jardin, sans disposer de local sur place (27)

·        la création d’une « maison de la justice », avec des médiateurs facilement accessibles et aidant à résoudre les petits litiges de la vie quotidienne (28)

·        pour reprendre la tradition des écrivains publics du charnier des Innocents, la création d’un bureau d’écrivains publics (29)

 

VI – Accueil des « habitants sans-abri » du quartier

 

-         Nous ne partageons pas le point de vue de ceux qui disent que la présence massive des SDF dans le quartier s’explique par la mise à leur disposition de plusieurs service d’aide et d’accueil ; les sans-abris fréquentent toujours les centres-villes et les gares, et ce quartier est à la fois un centre-ville et une immense gare : prétendre les exclure de ce quartier serait comme vouloir s’opposer à la force de gravité ; nous demandons

·        la création, dans le quartier, d’un local d’accueil de jour pour les sans-abris, qui permettra de compléter le local de l’Agora Emmaüs, largement surchargé (30)

·        la création d’une ou plusieurs « salles de repos » sur le modèle des salles d’attente des grandes gares ; particulièrement destinées aux sans-abris, qui sont épuisés par leurs pérégrinations incessantes, elles pourraient se situer en sous-sol ; les sièges ou les couchettes pourraient être posés sur un coffre dans lequel ces personnes pourraient mettre leurs affaires à l’abri pendant leur repos ; les rotations se feraient par demi-journée, tout devant être vidé le soir, et la gestion de ce lieu pourrait être confiée à une association caritative ; une de ces salles pourrait être accessible depuis la surface, et une autre directement depuis le RER ou le métro, d’où les sans-abris se font régulièrement rejeter (31)

 

VII – Accueil des visiteurs

 

-         avec 300.000 personnes sortant du RER chaque jour, l’offre de toilettes publiques dans le quartier est largement insuffisante, et de plus ces toilettes sont mal fléchées et donc introuvables ; les MacDo du quartier ont instauré l’accès aux toilettes sur présentation du ticket de caisse afin d’endiguer le flux des sans-abris qui cherchaient à les utiliser ; les petites rues servent de toilettes à ciel ouvert, et tout le quartier est d’une odeur infecte dès que les chaleurs arrivent ; le quartier des Halles, qui est souvent le premier que découvrent les touristes et les visiteurs, donne ainsi une image déplorable de l’hygiène française et parisienne ; nous demandons

·        la création de plusieurs blocs sanitaires comprenant chacun une dizaine de toilettes gratuites, modernes et régulièrement nettoyées comme sur les autoroutes, avec un coin permettant de changer les bébés (la ville de Strasbourg a ouvert récemment des toilettes gratuites très modernes et très confortables ; cette proposition n’est donc pas inenvisageable) (32)

 

-         pendant de nombreuses années, une politique générale de la Ville de Paris, particulièrement mise en œuvre dans notre quartier, a été de supprimer les bancs publics, sous prétexte que ceux-ci étaient « détournés de leur usage » en étant occupés par des sans-abris ; au fur et à mesure que les bancs étaient enlevés, la pression exercée sur ceux qui restaient devenait de plus en plus forte, les nuisances plus importantes et donc les plaintes des riverains plus vives, au point qu’actuellement il ne reste plus un seul banc public dans l’ensemble du quartier piéton, à l’exception du jardin des Halles. Nous sommes opposés à cette politique, dont le seul résultat est que les sans-abris qui, quoi que l’on fasse, resteront (légitimement) dans le quartier, s’allongent par terre, ce qui est indigne et dégradant pour des êtres humains. Quant aux autres usagers, habitants ou visiteurs, ils ne trouvent pas non plus d’endroit où se reposer gratuitement, dans un quartier où l’on marche pourtant beaucoup et où on est donc fatigué. Comme tout le monde ne peut pas s’offrir une consommation pour avoir le droit de s’asseoir, le samedi en particulier, tous les escaliers du quartier sont couverts de gens assis à même le sol (place des Innocents, rue Lescot, rue Turbigo…). Nous demandons

·        la réintroduction massive de bancs publics dans ce quartier (150 ?), ce qui permettra d’améliorer le confort des usagers du quartier, par exemple place des Innocents (Jaochim du Bellay), où les personnes s’assoient massivement en bordure de la fontaine mais aussi sur les escaliers ; d’apporter un peu de convivialité à certaines voies particulièrement anonymes et boulevardisées, comme la rue Saint-Denis dans la partie entre la place des Innocents et la rue Etienne Marcel ; et enfin d’offrir un accueil minimal aux sans-abris (33)

 

-         Tous les habitants du quartier ont l’occasion plusieurs fois par an de renseigner les touristes sur la direction du Louvre ou de Beaubourg ; c’est fort sympathique et nous le faisons avec plaisir, mais force est de constater que les touristes ne sont pas vraiment accueillis dans ce quartier ; nous suggérons

·        la création d’un point accueil pour les touristes dans un endroit stratégique du quartier, à définir (34)

·        l’amélioration de la signalétique dans tout le quartier (Musée du Louvre, Centre Georges Pompidou, Pavillon des Arts…) (35)

 

-         la gare RER et son débouché dans le Forum, sur la place Carrée, sont l’une des principales portes d’entrée de Paris pour les habitants de la banlieue mais souvent aussi pour les provinciaux et les étrangers ; nous proposons

·        que la Ville de Paris crée dans la Place Carrée, entre les deux grands piliers, un guichet comme celui de la Pyramide du Louvre, pour donner de façon centrale toutes les informations diffusées dans les mairies d’arrondissement mais qui ne sont pas forcément simples à trouver pour les non-Parisiens, et pour renvoyer vers les différents lieux, organismes ou équipements publics d’animation, d’aide ou de services se trouvant à proximité (36)

 

VIII – Le Jardin des Halles

 

-         le Jardin des Halles comprend plusieurs équipements pour les enfants et les tout-petits, mais pratiquement rien pour les adolescents ; nous demandons

·        la création d’une rampe de rollers en libre accès, qui ne prendrait pas beaucoup de place et constituerait une animation pour les promeneurs (37)

·        un mini-terrain multisports, avec des mini-buts de foot, des panneaux de basket et un revêtement adapté, librement ouvert à tous (38)

·        un petit fronton permettant les jeux de balle pour les enfants (39)

·        l’installation de nouvelles tables de ping-pong et de tables de jeux (de préférence jeux de dames, beaucoup plus pratiqués dans le jardin que les échecs), à quatre places ou deux par deux, pour accueillir aussi les familles ; à noter, pour les tables de ping-pong, que leur installation doit prévoir un contrat d’entretien, car le revêtement des deux premières qui ont été installées, une fois taggées et détaggées, n’était plus efficace (40)

 

-         L’espace interne du jardin, trop compartimenté, ne favorise pas l’épanouissement d’une sociabilité urbaine qui demande une certaine exposition mutuelle des différents usagers les uns aux autres. C’est en particulier le cas avec le Jardin d’aventure et du Jardin des tout-petits, où les enfants sont cachés par de hautes haies, qui empêchent cette exposition. Nous demandons

·        l’abaissement d’une partie au moins des haies végétales du Jardin d’aventure et du Jardin des tout-petits, de sorte que les activités des enfants soient visibles de l’extérieur (41)

·        la proscription de tout nouvel « enclos » qui morcellerait l’espace du jardin ; il faut au contraire privilégier les espaces ouverts, multifonctionnels, où chacun se « donne à voir » à l’autre (42)

·        plutôt qu’un kiosque à musique encombrant, cadenassé en permanence et ouvert seulement épisodiquement, nous préfèrerions un espace scénique de petite taille, ouvert, non couvert, librement utilisable aussi bien par le Conservatoire voisin que pour du théâtre de rue (43)

 

-         le Jardin des Halles, malgré certaines imperfections, est un havre de paix extrêmement apprécié par les riverains et les autres usagers (par exemple les gens qui travaillent sur place et viennent s’y reposer) ; c’est par ailleurs un espace de gratuité extrêmement précieux dans ce quartier presque totalement dédié à la commercialité ; cela dit, il est souhaitable que certaines animations gratuites soient autorisées dans le jardin, afin de lutter contre la réputation d’insécurité dont il continue de souffrir ; nous demandons

·        que sa vocation de lieu de repos et de lieu de gratuité soit préservée, et notamment que toute tentation de faire de cet espace un lieu de grands spectacles à ciel ouvert, ou encore de concéder tout ou partie du jardin à des activités commerciales (y compris de type terrasse de restaurant) soit fermement écartée (44)

·        qu’en revanche, dans certains espaces comme la place René Cassin ou l’allée Saint-John-Perse, des animations gratuites soient autorisées dans certains créneaux horaires ou avec des autorisations particulières : les habitants sont heureux de pouvoir y organiser des pique-nique ou des spectacles d’enfants ; mais on pourrait également autoriser des spectacles de rue, par exemple le soir de 18h à 20h (à condition d’interdire les percussions et la sonorisation, comme c’est le cas à Barcelone, par exemple) (45)

·        que les animations musicales ou de théâtre soient encouragées, avec l’accord des responsables du Forum, dans le seul lieu du quartier où elles sont actuellement autorisées : la place des Verrières, au fond du « cratère » du Forum, au moins en installant un panneau signalant qu’à cet endroit, c’est admis (46)

 

-         les circulations piétonnes dans le jardin des Halles sont continuellement entravées par des barrières, des fontaines, des escalators ; les passages entre le Forum et le jardin ont été occultés ; la communication entre la rue Berger et le jardin se fait bien sur la partie est, beaucoup moins bien sur la partie ouest ; nous demandons

·        la création d’un cheminement nord-sud permettant de se rendre commodément de la rue du Roule à la place René Cassin, avec une allée inclinée passant au milieu de l’amphithéâtre (47)

·        la couverture de la pergola le long de l’allée Berger, car c’est un nichoir à pigeons, que les piétons ne prennent pas le risque d’emprunter ; par ailleurs, le jardin manque totalement d’abri en cas d’averse imprévue, et cette pergola couverte pourrait en faire office (48)

·        l’ouverture et l’extension du jardin vers la rue Berger, depuis la porte du Pont-Neuf vers la rue de Viarmes, en supprimant les barrières et en les remplaçant par un talus fleuri entrecoupé d’escaliers (49)

·        la suppression de la passerelle porte du Pont-Neuf ; la suppression des barrières provisoires qui depuis des années en ferment l’accès, et le recouvrement de l’escalator de la même façon que porte Berger (50)

·        la réouverture des portes reliant le jardin au Forum, rue Baltard (51)

·        la suppression ou le redécoupage de certains réseaux de fontaines qui bloquent certains cheminements piétonniers (52)

 

-         dans certaines allées du jardin, notamment l’allée Saint-John Perse, le mobilier semble tourné vers un objectif de fluidification maximale. Paradoxalement, cette tendance favorise le commerce illicite, qui a justement besoin de flux importants ; nous demandons

·        l’instauration de « seuils » aux entrées du jardin pour indiquer qu’on change d’espace, et notamment l’adoption, pour toutes les voies du jardin, d’un revêtement particulier, qui identifie clairement le fait qu’on traverse un espace dédié au repos, de façon à lutter contre l’effet « boulevard », en particulier, de l’allée Saint-John Perse (53)

·        le maintien des bancs publics existants et l’ajout de nouveaux bancs (54)

·        l’autorisation accordée aux comédiens ou musiciens de rue de se produire dans l’allée Saint-John Perse à certaines heures, pour y créer une animation susceptibles d’arrêter le flux des passants (voir proposition n° 45) (55)

 

-         Le jardin comprend de nombreuses fontaines décoratives, mais pas suffisamment de fontaines d’eau potable, et celles-ci sont difficiles à trouver car elles sont situées dans les jardins d’enfants ; nous demandons

·        l’installation d’une ou plusieurs fontaines d’eau potable de type « Wallace » dans des endroits visibles du jardin (56)

 

IX – La place René Cassin

 

-         La place René Cassin est une des grandes réussites du quartier : l’amphithéâtre est un lieu d’exposition mutuelle et de pacification ; la « grosse tête » est particulièrement appréciée des enfants, qui l’ont tous escaladée de multiples fois, et elle est quasiment devenue l’un des symboles du quartier ; en revanche les bandes herbées de l’amphithéâtre sont une mauvaise idée, car elles sont très fréquentées par les chiens, continuellement piétinées par les passants, et la terre est mise à nu ; par ailleurs, les fontaines de l’amphithéâtre sont totalement dégradées, et ces bacs d’eau stagnante ont peu d’agrément ; nous demandons

·        la minéralisation de cet amphithéâtre, avec des matériaux de qualité, dans une conception évoquant un « théâtre à l’antique » qui correspondrait bien à la vocation de « forum » de ce quartier (57)

·        le maintien d’une fontaine, mais de préférence jaillissante, parce que c’est plus gai ; la suppression des grands bacs d’eau qui servent trop souvent de dépotoir ; la création d’une allée centrale permettant aux piétons d’accéder facilement aux pelouses derrière l’amphithéâtre (voir aussi proposition 47) (58)

 

-         L’Eglise Saint-Eustache sert d’abri aux pigeons, qui y entrent et en sortent librement, y nichent toute l’année, dégradent le monument et créent des nuisances dans tout le quartier ; nous demandons

·        la recherche et la fermeture systématique des ouvertures de l’église permettant aux pigeons de s’y introduire (59)

·        la création dans le quartier d’un pigeonnier qui permettrait de réguler la population des pigeons en collectant les œufs et en les détruisant (tâche qui pourrait éventuellement être accomplie par des bénévoles) (60)

 

X – Les pavillons Willerval

 

-         les pavillons Willerval ont prématurément vieilli, sont mal adaptés aux équipements qu’ils abritent, et la structure sinueuse des façades représente un gaspillage d’espace dans une zone où celui-ci est pourtant précieux ; en revanche, leur hauteur est bien adaptée à leur environnement : vu depuis le Pavillon du mail, par exemple, l’échelonnement des volumes depuis les vieux immeubles à l’arrière jusqu’au cratère du Forum est plutôt harmonieux ; nous demandons

·        que la hauteur des bâtiments qui remplaceront les pavillons Willerval n’excède en aucun cas la hauteur actuelle ; qu’ils respectent l’alignement urbain le long de la rue Rambuteau ; que leur surface utile soit très sensiblement augmentée (61)

 

XI – Le quartier piétonnier des Halles

 

-         Dans les rues du quartier piétonnier, le choix des revêtements du sol n’a pas toujours été judicieux : la plupart des grandes dalles jaunes, fragiles mais aussi extrêmement glissantes (des chutes avaient lieu quotidiennement en hiver) ont été enlevées, mais il en reste beaucoup encore par exemple rue Mondétour ; les petits pavés étant très inconfortables pour les piétons, surtout avec des poussettes ou des caddies, on observe que beaucoup d’entre eux marchent dans le caniveau central, composé de grandes dalles plates ; cela dit, ces grandes dalles sont elles-mêmes souvent brisées par le passage des véhicules lourds de livraison, d’où des travaux de réparation continuels et coûteux dans nos rues ; nous demandons

·        qu’une attention particulière soit portée au choix des matériaux de revêtement utilisés, qui doivent être confortables, non glissants, résistants et esthétiques (62)

 

-         la liaison entre le quartier piéton des Halles et le quartier voisin de Beaubourg est interrompue par les flots automobiles du boulevard Sébastopol ; nous demandons

·        que les passages piétons entre les deux quartiers soient réalisés dans un revêtement adapté au transit piéton, de manière à manifester la perméabilité entre les deux quartiers et à signaler que ce sont les automobiles qui traversent l’espace piéton et non les piétons qui traversent l’espace automobile (63)

 

-         le passage entre la rue Rambuteau (vers le Sébastopol) et la rue Montorgueil est rendu difficile pour les poussettes et caddies par des escaliers successifs, ce qui oblige à faire un grand détour ; nous demandons

·        le réaménagement du cheminement entre la rue Rambuteau (vers le Sébastopol) et la rue Montorgueil, pour qu’il soit plus fonctionnel (64)

 

-         L’emprise des terrasses de bars et de restaurants sur la voie publique est devenue totalement anarchique dans tout le quartier piétonnier ; ceci entrave la circulation des piétons, très dense, en particulier le samedi, oblige les habitants à se faufiler entre les tables ou les portants pour entrer chez eux, et pourrait gêner l’arrivée des secours si un accident se produisait. Aux terrasses fermées, totalement illégales, s’ajoutent de nouvelles terrasses ouvertes, le tout multipliant parfois par deux ou trois la surface du commerce ; lorsque ces terrasses n’ont pas d’autre commerce en vis-à-vis dans la rue, elles s’avancent parfois jusqu’au milieu de la chaussée, voire au-delà ; nous demandons

·        la modification de la réglementation pour autoriser le principe des terrasses fermées, avec, en contrepartie, l’adoption de règles précises sur les dimensions et l’aspect des terrasses fermées et des terrasses ouvertes, et le courage politique de les faire réellement appliquer ; en particulier, pour éviter l’ajout, en été, de terrasses ouvertes devant des terrasses fermées, ces dernières devraient être démontables et être effectivement démontées à la fin de l’hiver (65)

 

-         bien que piétonnier, le quartier doit pouvoir accueillir des véhicules de livraison, de nettoyage, de secours, de déménagement, et aussi, en cas de nécessité et de façon ponctuelle, les véhicules des habitants ; pour l’instant, cette circulation motorisée « incompressible » se fait dans la plus grande anarchie ; nous demandons

·        les barrières mobiles ayant largement fait la preuve de leur inefficacité (sabotage trop facile et du coup continuel, ce qui coûte très cher au contribuable), l’adoption du système des « bornes mobiles » comme dans le quartier Montorgueil, car c’est manifestement le seul système qui fonctionne correctement, et son coût d’installation est compensé par un coût moindre de maintenance ; de plus, la qualité esthétique des bornes mobiles est bien supérieure à celle des barrières (66)

·        le rétablissement des trottoirs pour protéger les piétons, notamment les personnes âgées et les enfants, et aussi pour empêcher les voitures de stationner anarchiquement, parfois tout contre les portes des immeubles, ce qui empêche les habitants de rentrer chez eux ; l’idéal serait de prévoir des trottoirs suffisamment larges pour qu’il ne reste qu’une voie de circulation au centre, comme dans le quartier Saint-Séverin, en prévoyant des espaces de stationnement pour les livraisons (67)

·        l’application stricte des horaires de livraison (qui devrait être facilitée par l’installation de bornes mobiles) (68)

·        l’instauration de sens uniques dans les rues piétonnes, pour dissuader la circulation de transit et sécuriser la traversée des piétons (69)

·        l’application stricte de l’interdiction de stationner pour tous les véhicules sauf les véhicules d’urgence et de livraison, et l’adoption d’un système permettant le contrôle de la durée du stationnement pour les livraisons (70)

·        la négociation par la Ville d’une reprise de concession sur 500 places de stationnement souterrain, pour les louer à un tarif abordable (mais pas incitatif) aux résidents ou commerçants du quartier, en contrepartie de l’interdiction absolue de stationner en surface (71)

·        l’application stricte de l’interdiction de circuler et de stationner pour les deux roues motorisés dans le quartier piétonnier (72)

·        la création de places spécialement dédiées aux deux roues motorisées dans les parkings souterrains, avec des tarifs incitatifs, pour éviter le parking sauvage et bruyant en surface (73)

·        la création de voies cyclables en zone piétonne, étant entendu que les cyclistes doivent descendre de leur vélo et le pousser à la main en dehors de ces zones ; cela s’applique en particulier aux groupes de touristes à vélo, dont les passages dans le quartier deviennent de plus en plus fréquents, gênants et dangereux (74)

 

-         Toujours pour améliorer le système de livraison du quartier piétonnier, nous suggérons

·        qu’un accord soit passé entre la ville et les propriétaires des parkings souterrains, dont une bonne partie est inoccupée, pour en affecter une partie en zone de stockage commune aux commerces de surface ; les marchandises pourraient ensuite être livrées dans tout le quartier avec de petits véhicules électriques, peu encombrants, peu bruyants, et non polluants (75)

 

-         La dimension et l’aspect des enseignes est également très anarchique dans le quartier ; nous demandons

·        l’application stricte de la législation sur les enseignes, et ce pour l’ensemble du quartier, car les actions isolées ont du mal à aboutir, d’autant qu’elles créent un déséquilibre concurrentiel entre deux commerces voisins (76)

 

-         la prostitution s’inscrit dans une tradition très ancienne de la rue Saint-Denis et les sex-shops sont le prolongement de cette pratique tolérée, mais nous demandons

·        l’application stricte de la législation : pas de photos pornographiques visibles dans la rue (77)

 

-         le non-respect des règles en ce qui concerne les terrasses, les étalages et les vitrines vient en partie d’une ignorance ou méconnaissance de ces règles par les commerçants, et aussi du nombre et de la complexité des démarches à accomplir pour ceux qui veulent appliquer ces règles ; lors de la mise en place du projet de rénovation, nous suggérons

·        la création, au moins pendant une ou deux années, d’un numéro vert servant de « guichet unique » pour les commerçants du quartier des Halles, afin qu’ils puissent connaître exactement les obligations auxquelles ils doivent se soumettre et les sanctions qu’ils encourent, et que les habitants souhaitant s’informer sur ces sujets puissent aussi obtenir facilement toutes les réponses à leurs questions (78)

 

XII – Les rues non-piétonnes du quartier

 

-         Le réseau de voirie souterraine est manifestement sous-utilisé et certaines trémies défigurent le quartier et bloquent les circulations piétonnes dans une zone où elles devraient pourtant être prioritaires ; ce réseau reste cependant vital pour les livraisons du Forum et l’accès aux parkings ; nous demandons

·        pour décourager la circulation de transit sans empêcher les livraisons ni l’accès aux parkings souterrains, la suppression de deux des principales trémies : celle de la rue des Halles (ce qui permettrait de rétablir la circulation piétonne naturelle entre la rue Saint-Honoré et la rue de la Ferronnerie), et celle de la rue de Turbigo, qui crée beaucoup de nuisances (79)

 

-         La desserte en taxis est largement insuffisante, seule la station de taxi de la place du Châtelet étant véritablement fonctionnelle ; nous demandons

·        l’organisation d’une réunion de concertation avec les compagnies de taxis, les représentants des habitants et les maîtres d’œuvre du projet pour déterminer quel pourrait être l’emplacement optimal d’une deuxième, voire d’une troisième station de taxi dans le quartier, soit en bordure du quartier piétonnier, soit en revalorisant la station souterraine de la porte Lescot, mal fléchée et sous-utilisée à l’heure actuelle (80)

 

-         grâce à la récente inversion du sens d’une portion de la rue Saint-Honoré, celle-ci a cessé d’être une voie de transit servant de délestage pour les quais, et du coup les piétons l’empruntent plus volontiers ; la place faite à la voiture y reste malgré tout encore trop importante ; nous demandons

·        l’élargissement des trottoirs, qui devraient être aménagés en ligne droite du 16 au 80 et du 98 au 110 côté pair ; du 79 au 103 et du 111 au 131 côté impair (81)

·        la suppression du stationnement des voitures de la rue du Pont-Neuf à la rue des Bourdonnais (82)

·        la création de places de stationnement pour livraison, pour ne pas pénaliser les commerçants (83)

 

-         la place Marguerite de Navarre est sinistrée par la présence encombrante de l’entrée du parking souterrain du Novotel ; dans l’intérêt de tous, y compris de l’hôtel et de son attractivité, nous suggérons

·        que l’accès au parking du Novotel se fasse ailleurs ou différemment, afin que la place puisse être rendue aux piétons et éventuellement à un peu de verdure (84)

 

XIII – Le complexe RATP

 

-         compte tenu de la politique de la Mairie de Paris, à laquelle nous souscrivons totalement, de réduction de la pression automobile à Paris, un report de plus en plus important des déplacements va s’effectuer sur les transports en commun, les bus en surface, le RER et le métro en sous-sol ; il est donc crucial que la RATP améliore les performances, la qualité et la sécurité de ses lignes, mais aussi la qualité de l’accueil en gare ; la rénovation du complexe « Châtelet – Les Halles », avec ses trois stations où se croisent cinq lignes de métro et trois lignes de RER, doit être exemplaire et emblématique de la volonté commune de développer les transports en commun dans un souci de développement durable ; nous demandons

·        la mise aux normes de sécurité de la salle d’échange du RER, en termes de sorties directes vers la rue et de signalétique des issues de secours, car la densité de la foule aux heures de pointe, les files d’attente pour la sortie par les escalators et l’absence de visibilité des moyens d’évacuation de secours créent un sentiment diffus d’angoisse, qui pourrait se transformer en panique en cas d’incident grave (85)

·        dans la mesure où l’on nous a annoncé que la modernisation des trois gares du Châtelet et des Halles se ferait sur le « standard » de la ligne 14, que l’on veille à ne pas employer des revêtements de sol aussi glissants que ceux qui sont utilisés actuellement pour cette ligne, et que l’on installe des bandes anti-dérapages dans les couloirs en pente déjà couverts de ce revêtement (86)

 

-         actuellement, pour se rendre dans la salle d’échange du RER, les personnes à mobilité réduite doivent emprunter le monte-charge situé près du Flunch ! Nous demandons

·        la création d’accès directs entre la salle d’échange et la surface pour les personnes à mobilité réduite (ascenseurs) (87)

 

-         la salle d’échange du RER est actuellement un lieu anonyme, assez froid et rebutant, où l’on se rend par nécessité, où l’on se perd et où l’on passe quotidiennement devant des commerces sans intérêt, comme des magasins de cravates ou de foulards ; on y trouve aussi des services extrêmement pratiques, comme le guichet SNCF, qui connaît une affluence permanente car c’est très commode de pouvoir retirer ses billets à l’occasion d’un transit par cette salle ; si on y trouvait d’autres services ou renseignements dont on a vraiment besoin, le passage dans cette salle, au lieu d’être vécu comme une corvée et une fatigue, deviendrait une étape utile, où l’on « rentabiliserait » le temps passé à marcher dans les couloirs ; nous suggérons par exemple

·        la création d’un guichet de l’Office de tourisme de Paris dans la salle d’échange du RER pour orienter les voyageurs vers les lieux de visites parisiens et d’Ile-de-France (88)

 

XIV – La fermeture de « Climespace »

 

-         la centrale thermique « Climespace » empoisonne la vie des riverains, au sens propre, depuis des années ; sa mise aux normes paraît extrêmement coûteuse et complexe, voire impossible ; en revanche, la centrale thermique d’Alma-Marceau, moderne et répondant aux normes environnementales, est sous-utilisée ; nous demandons

·        la suppression de la centrale Climespace et le transfert de la production d’électricité nécessaire pour le Louvre et le Forum à la centrale d’Alma-Marceau (89)

·        la récupération de l’espace correspondant à la centrale Climespace pour créer des logements (90).