Radio City de Paris (107.1), interview d’Elisabeth Bourguinat par Susana Poveda, mercredi 30 avril 2003 à 10h22

Susana Poveda : Je vais vous parler d’un groupe, d’une chorale plutôt coup de cœur sur la City radio de Paris, cette chorale s’appelle les Bachiques Bouzouks, rien que le nom ça peut faire sourire, et c’est un groupe qui sévit dans le 1er arrondissement, dans le quartier des Halles, peut-être d’ailleurs que vous les avez déjà entendus en vous promenant puisqu’ils adorent chanter dans la rue et vous inviter à chanter. Donc je suis avec Elisabeth, l’accordéoniste du groupe. Bonjour !
Elisabeth Bourguinat : Bonjour !
S. P. : Alors racontez-nous un peu l’histoire des Bachiques Bouzouks, puisque c’est une histoire de quartier, avant tout ?
E. B. : Oui, tout à fait, à l’origine ce sont les parents d’élèves de l’école maternelle Saint-Germain l’Auxerrois qui est donc dans le quartier des Halles, et ça a commencé avec l’idée d’animer la fête de l’école, on s’est réunis, on a appris quelques chansons avec l’accordéon, on a distribué les paroles aux gens, on a vu que ça marchait du tonnerre parce que tout le monde connaît ces chansons-là et qu’il suffit de donner les paroles pour que ça chante, et puis on a fait encore quelques répétitions, et après on s’est dit « pourquoi on n’irait pas à l’extérieur passer des bons moments à chanter avec les gens ? »
S. P. : Et alors justement, vous organisez de grands pique-nique, des pique-nique géants, sur lesquels il y a eu au moins deux cents personnes ?
E. B. : Oui, des grands pique-nique, on en a fait sur le Pont des Arts, ensuite, il y a eu un peu trop de monde, ça devenait un peu difficile, donc maintenant on est plutôt dans le jardin des Halles, où ça pose aussi des petits soucis, parce qu’il y a interdiction de consommer de l’alcool sur le jardin et…
S. P. : Mais ça c’est peut-être pas plus mal, un pique-nique, sans alcool, non ?
E.B. : Ben ça nuit un petit peu à la convivialité, c’est quand même mieux de boire un petit coup de rouge, mais on fait aussi des goûters, par exemple, pour la Chandeleur, et là c’est chocolat, gâteaux, crêpes, etc., donc on s’adapte.
S. P. : Et le but donc des Bachiques Bouzouks c’est aussi de s’impliquer dans la vie de quartier ?
E. B. : Ce qui s’est passé, c’est qu’à force de se réunir pour chanter, on parle de la vie du quartier, et pour finir, au bout de quelques années, on a créé une association, l’association ACCOMPLIR, qui a un double objectif, d’abord de développer la convivialité entre les gens, parce que c’est quand même ce qui manque au cœur des grandes villes, qu’on se connaisse entre voisins, qu’on se parle, qu’on échange des choses avec nos gamins, etc., et le deuxième axe, c’est la citoyenneté, c’est-à-dire participer, s’exprimer, aller écouter, s’informer, etc., participer à la vie du quartier.
S. P. : Bachi-Bouzouks, ça vient d’où ?
E. B. : Alors ce n’est pas Bachi-Bouzouks mais Bachiques Bouzouks, donc l’idée de boire un coup était quand même présente dès l’origine ; c’est une insulte du capitaine Haddock, Bachi-Bouzouks, et puis on a fait un brainstorming, on a trouvé ce truc là, « Bachiques » ça voulait dire un petit coup de rouge, et Bouzouks ça voulait dire « chansons », enfin voilà.
S. P. : Eh bien justement, vous avez un accordéon dans les bras, est-ce que vous pouvez nous jouer un tout petit morceau en se quittant sur la city radio ?
EB : OK avec plaisir, je vais vous jouer le Jardin extraordinaire, parce qu’il y aura une fête le 24 mai, on va se retrouver dans le Jardin des Halles le soir, pour ceux qui veulent venir, à partir de 20h30, pique-nique et 21h30 on chante !

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